Le rapport de l’OMS sur l’impact environnemental du tabac

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L’industrie du tabac, un mal pour la planète

Fumer tue ! Avec ces plus de 4 000 substances chimiques et 70 agents cancérogènes, le tabac provoque la quasi-totalité des cancers du poumon et un cancer sur trois en France. Dans ce sens, le tabagisme est en tête de liste des morts « évitables » dans le monde avec près de 8 millions de décès par an.

En outre, fumer tue aussi la planète. L’OMS a profité de la journée mondiale sans tabac pour proposer un rapport détaillé nommé « le tabac, poison pour notre planète » au sujet de l’impact environnemental de l’industrie du tabac. Sans surprise, la sentence est équivoque : réquisition de terres, d’eau, déforestation, déchets et émissions de CO2 en pagaille.

Le tabac : un impact global sur l’environnement

Les maladies provoquées par le tabac sont nombreuses. Les maux pour la planète le sont tout autant : 200 000 hectares de terres utilisées, 600 millions d’arbres coupés, 22 milliards de tonnes d’eau utilisés, 84 milliards de tonnes de CO2 émis. Ces chiffres sont colossaux.

Via ces émissions de GES, l’industrie du tabac participe au changement climatique. Il s’agit même de « l’un des plus grands pollueurs que nous connaissons », qui plus est pour une industrie contingente vis-à-vis de la production d’énergie ou de l’agriculture par exemple.

L’industrie du tabac vient encore impacter l’équilibre climatique de notre planète via la déforestation. Les arbres sont en effet le deuxième réservoir naturel de CO2 derrière les océans. 5 % de la déforestation mondiale est due à cette industrie.

Les impacts indirects de l’industrie du tabac

En plus de ces impacts directs et évidents que la consommation et la production de tabac créent, il y a aussi des impacts en sous-texte. Il y a par exemple les impacts sur les autres cultures plus vitales via les 200 000 hectares de terres et les 22 milliards de tonnes d’eau nécessaire à la culture mondiale du tabac.

D’une part, il y a la dynamique de culture du tabac. Il s’agit le plus souvent des pays pauvres qui cultivent le tabac. Cette culture réquisitionne des terres qui se substituent à d’autres productions beaucoup plus vitales aux habitants des pays concernés. Il y a donc une économie d’exploitation et de consommation de tabac qui vient prendre la place d’une économie indispensable à la survie de la population comme le blé, les légumes ou l’élevage.

D’autre part, la culture de tabac dans ces pays pauvres crée une tension au niveau des besoins en eau. La grande quantité d’eau nécessaire pour les cultures de tabac vient épuiser certaines réserves en eau. Cette tension créée vient à la fois provoquer une pénurie en eau directe pour les populations et indirecte pour les autres cultures.

Le tabagisme est une source de déchets énormes

Toute activité génère des déchets. Sans surprise, le tabac l’est aussi, mais d’une manière très problématique : les mégots. Dans certains pays, ils tapissent les rues comme du papier peint. Ce fléau monterait à environ 4 500 milliards de mégots de cigarettes dans le monde par an qui finirait dans la nature.

En plus d’être une source de salubrité, ces mégots contiennent bien évidemment les mêmes substances toxiques que pendant la consommation. Ces « détritus les plus souvent jetés de la planète » véhiculent leurs substances chimiques qui se répandent dans les sols, dans les eaux et dans les êtres vivants.

De plus, la réponse à ces déchets créés a un coût : le nettoyage des produits du tabac jeté coûterait par exemple environ 2,6 milliards de dollars à la Chine et plus de 200 millions à l’Allemagne. Le paradoxe : ces coûts sont à la charge des États (et donc des contribuables).

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